Bruxelles a connu des grands changements dus aux transformations arrivées à la fin de la deuxième guerre mondiale et surtout avec la constitution de l'Union européenne. Aujourd'hui la ville n'est plus seulement la capitale de la Belgique, mais est aussi la capitale de l'Ue. Un si grand changement n'est pas seulement politique, mais il est surtout culturel. L'Union européenne en fait a apporté à Bruxelles quelques milliers de personnes en provenance de toute l'Europe: fonctionnaires, diplomates, journalistes, etc. Il a été estimé qui il y a environ 30.000 personnes seulement pour la categorie des lobbystes. Bruxelles a dû se transformer pour pouvoir répondre aux nouvelles exigences, en connaissant une révolution habitative (par exemple le quartier européen a été réalisé à partir de la deuxieme moitié des années cinquante en replaçant le quartier résidentiel déjà existent), une révolution urbaine (avec l'expansion de la ville il y a eu la nécessité de développer le systeme de transport publique), une révolution culturelle (la villè est devenue multiculturelle et les moyens de vivre sont changé radicalment). Pour avoir une idée du changement de Bruxelles on peut faire la comparaison entre la Bruxelles de nos jours et la Bruxelles décrit par Jacques Brel avec sa chanson dédiée à la capitale du royaume belge.
Jacques Brel (Schaerbeek, 8 avril 1929 – Bobigny, 9 octobre 1978) a été un auteur, compositeur, interprète et acteur belge, même s'il à passé une grande partie de sa vie en France. Ses chansons ont étes interprétées par des artistes comme Barbara, Dalida et Serge Lama. En 1962 Jacques Brel réalise l'album “Les Bourgeois”, qui contient la chanson “Bruxelles”. Il s'agit d'un portrait du passé de la ville, un souvenir de l'identité bruxelloise perdue. Quand Brel présente au grand public “Le Bourgeois” l'Union européenne est encore une idée: elle s'appelle Communauté économique européenne (Cee), et est formée par sis pays seulement. Brel nous donne l'image de la modernité à travers les descriptions de “Bruxelles qui bruxellait” – pour citer ce que lui même a écrit – entre la fin du XIX siècle et le début du XX siécle. On peut mieux le comprendre en étudiant le texte:
C’était au temps où Bruxelles rêvait
C’était au temps du cinéma muet
C’était au temps où Bruxelles chantait
C’était au temps où Bruxelles bruxellait
Place de Brouckère on voyait des vitrines
Avec des hommes des femmes en crinoline (1)
Place de Brouckère on voyait l’omnibus (2)
Avec des femmes des messieurs en gibus (3)
Et sur l’impériale (4)
Le cœur dans les étoiles
Il y avait mon grand-père
Il y avait ma grand-mère
Il était militaire
Elle était fonctionnaire
Il pensait pas elle pensait rien
Et on voudrait que je sois malin
C’était au temps où Bruxelles chantait
C’était au temps du cinéma muet
C’était au temps où Bruxelles rêvait
C’était au temps où Bruxelles bruxellait
Sur les pavés de la place Sainte-Catherine
Dansaient les hommes les femmes en crinoline
Sur les pavés dansaient les omnibus
Avec des femmes des messieurs en gibus
Et sur l’impériale
Le cœur dans les étoiles
Il y avait mon grand-père
Il y avait ma grand-mère
Il avait su y faire
Elle l’avait laissé faire
Ils l’avaient donc fait tous les deux
Et on voudrait que je sois sérieux
C’était au temps où Bruxelles rêvait
C’était au temps du cinéma muet
C’était au temps où Bruxelles dansait
C’était au temps où Bruxelles bruxellait
Sous les lampions de la place Sainte-Justine
Chantaient les hommes les femmes en crinoline
Sous les lampions dansaient les omnibus
Avec des femmes des messieurs en gibus
Et sur l’impériale
Le cœur dans les étoiles
Il y avait mon grand-père
Il y avait ma grand-mère
Il attendait la guerre
Elle attendait mon père
Ils étaient gais comme le canal
Et on voudrait que j’aie le moral
C’était au temps où Bruxelles rêvait
C’était au temps du cinéma muet
C’était au temps où Bruxelles chantait
C’était au temps où Bruxelles bruxellait.
C’était au temps du cinéma muet
C’était au temps où Bruxelles chantait
C’était au temps où Bruxelles bruxellait
Place de Brouckère on voyait des vitrines
Avec des hommes des femmes en crinoline (1)
Place de Brouckère on voyait l’omnibus (2)
Avec des femmes des messieurs en gibus (3)
Et sur l’impériale (4)
Le cœur dans les étoiles
Il y avait mon grand-père
Il y avait ma grand-mère
Il était militaire
Elle était fonctionnaire
Il pensait pas elle pensait rien
Et on voudrait que je sois malin
C’était au temps où Bruxelles chantait
C’était au temps du cinéma muet
C’était au temps où Bruxelles rêvait
C’était au temps où Bruxelles bruxellait
Sur les pavés de la place Sainte-Catherine
Dansaient les hommes les femmes en crinoline
Sur les pavés dansaient les omnibus
Avec des femmes des messieurs en gibus
Et sur l’impériale
Le cœur dans les étoiles
Il y avait mon grand-père
Il y avait ma grand-mère
Il avait su y faire
Elle l’avait laissé faire
Ils l’avaient donc fait tous les deux
Et on voudrait que je sois sérieux
C’était au temps où Bruxelles rêvait
C’était au temps du cinéma muet
C’était au temps où Bruxelles dansait
C’était au temps où Bruxelles bruxellait
Sous les lampions de la place Sainte-Justine
Chantaient les hommes les femmes en crinoline
Sous les lampions dansaient les omnibus
Avec des femmes des messieurs en gibus
Et sur l’impériale
Le cœur dans les étoiles
Il y avait mon grand-père
Il y avait ma grand-mère
Il attendait la guerre
Elle attendait mon père
Ils étaient gais comme le canal
Et on voudrait que j’aie le moral
C’était au temps où Bruxelles rêvait
C’était au temps du cinéma muet
C’était au temps où Bruxelles chantait
C’était au temps où Bruxelles bruxellait.
Il n'est pas facile de comprendre ce que Brel voulait dire avec sa chanson: la ville décrite par l'artiste belge est en même temps réelle et fictionelle. Aux lieux qui existent Brel accôte des lieux qui n'existent pas (il n'y a pas et il n'y a jamais eu de place Sainte-Justine dans l'histoire de Bruxelles), ensemble à des informations vraies sur le passé Brel nous donne des informations fausses (l'impériale était un étage où l'on accédait par un escalier en colimaçon. Pour des raisons de pudeur, dans un temps très puritain, une femme ne pouvait prendre le risque de monter un escalier en précédant un homme. Donc, il est impossible d'avoir de grand-mère sur l'impériale). C'est comme si Brel avait voulù recréer des impressions et des atmosphères, pour nous faire souvenir que “c’était au temps où Bruxelles bruxellait”. La choix des temps au passé (c'était) semble le indiquer.
On pourrait parler beaucoup de Bruxelles, car il y beaucoup d'histoires dans l'histoire de la ville et donc beaucoup à racconter. Peut-être que la comparaison entre la Bruxelles de nos jours et la Bruxelles décrite par Jacques Brel est seulement un point de départ.
(1) La crinoline était une armure de tissage utilisée par les femmes pendant le XIX siècle pour soutenir les jups.
(2) Les omnibus à impériale ont étés les premiers bus à deux étages. Ils marchaient merci à la présence de trois chevaux. Introduits à Paris 1853, les derniers omnibus à chevaux circulèrent en janvier 1913.
(3) Le chapeau claque ou gibus est un haut-de-forme qui s'aplatit et se relève à l'aide de ressorts mécaniques. Il était à la mode pendant le XIX siècle.
(4) L'impériale est le deuxiem étage du omnibus (regarder note 2). Il pouvait être couvert ou pas.
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